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Que l’on adopte le rôle du concepteur, de l’animateur, du formateur ou de l’apprenant, le cours de langue, plus que toute autre formation professionnelle est l’occasion de mettre en œuvre la créativité.

Mais qu’entend-on par créativité?

Dans son ouvrage Psychologie de la créativité, Todd Lubart propose une définition consensuelle : « La créativité est la capacité à réaliser une production qui soit à la fois nouvelle et adaptée au contexte dans lequel elle se manifeste ».

Si l’on transpose au niveau des concepteurs pédagogiques, des formateurs et des enseignants, c’est l’opportunité de produire des dispositifs innovants permettant de répondre à un nouveau contexte d’enseignement, à un public particulier, à un besoin spécifique. Pour les apprenants, la créativité est la capacité à produire des discours, à réaliser des tâches dans une langue et une culture nouvelles.

Et qu’est-ce qu’une simulation globale?

« Une simulation globale est un protocole ou un scénario cadre qui permet à un groupe d’apprenants (…) de créer un univers de référence, un immeuble, un village, une île, un cirque, de l’animer de personnages en interaction et d’y simuler toutes les fonctions du langage que ce cadre, qui est à la fois un lieu thème de référence et un univers de discours, est susceptible de requérir.  » (Francis Debyser, L’immeuble, 1986).

La simulation globale permet ainsi la co-construction d’un univers, d’identités et d’interactions langagières par le formateur et l’apprenant. Son fonctionnement, basé sur la communication au sein d’interactions variées donne la possibilité de mettre en pratique la langue orale et langage écrit, dans des situations informelles ou professionnelles.

En outre, l’apprenant devra mobiliser des compétences transversales comme les compétences émotionnelles, l’empathie ou la créativité qui sont prises en compte au même titre que les compétences langagières. Cela implique une part d’inattendu car certaines étapes de la planification doivent laisser place aux propositions des apprenants, et une capacité à accueillir le changement et l’imprévu comme ressources didactiques.

Mais concrètement, ça donne quoi?

J’ai mis en pratique plusieurs simulations globales à des niveaux débutants et avancés, pour l’apprentissage du français langue maternelle, langue étrangère ou dans le cadre de l’apprentissage de l’anglais de l’hôtellerie.

Vous trouverez ici le canevas d’une simulation globale pour une formation « améliorer ses écrits professionnels » destinés à des apprenants de français langue maternelle dans un cadre professionnel sur 2 jours.

Pour aller plus loin :

Les simulations globales : mode d’emploi, Francis Yaiche, Hachette

Publié le 8 avril 2020 et modifié le 28 octobre 2022